Biographie de Jules Vallès (1832-1885)
Journaliste, pamphlétaire, homme politique français.
Né Louis-Jules Vallez au Puy-en-Velay en 1832, Jules Vallès fut malheureux dans ses relations avec ses parents : son père l'ignorait et avait un caractère timoré, aussi bien à la maison face à sa femme qu'à son travail face à ses chefs ; et sa mère qui le tyrannisait avec cruauté, l'humiliant chaque fois qu'elle en avait l'occasion. Le jeune homme, lucide et intelligent, ne trouva pas non plus de soulagement à l'école, entre le cynisme et la médiocrité de ses professeurs, la routine de l'enseignement et le rejet de toute indépendance, de toute originalité par le système éducatif. Ces éléments de son enfance, qu'on retrouvera dans « L'enfant » (1879), premier volume de l'autobiographie « Jacques Vingtras », influenceront certaines des positions qui dicteront sa vie entière: la haine d'une vie de famille de la classe moyenne et du système éducatif à la source de l'instruction qui était à l'époque donnée aux garçons. Ils expliquent sa nature rebelle et impulsive.
En mars 1850, il part pour Paris pour des suivre des études de droit après des études secondaires brillantes (excepté les mathématiques et la philosophie) à Nantes. Il y retrouvera certains de ses camarades, qui figureront plus tard dans « Le bachelier » (1881), deuxième volume de « Jacques Vingtras ». Il devint très vite le plus intransigeant de toute la bande d'anti-monarchistes et anti-capitalistes qu'il fréquentait. Ceux-ci vouaient un respect aux grandes figures classiques et de la Révolution, tandis que Vallès ne supportait plus les clichés et les poncifs sur Homère et Virgile, sur Robespierre et Danton. Ce caractère l'amène à participer au coup d'Etat du 2 décembre 1852.
Apprenant que son fils était dans les rangs des opposants de Napoléon III, Vallès père le rappelle à Nantes, et, après une confrontation qui est narrée dans « Le bachelier », obtient d'une commission médicale son envoi en asile psychiatrique. Il y restera six semaines. Il revient ensuite à Paris avec le manuscrit de « L'argent » (publié en 1857), son premier roman qui passera totalement inaperçu.
En 1861, après avoir travaillé comme journaliste dans l'éphémère La chronique parisienne, il obtient un emploi à la mairie de Vaugirard. Ce travail lui permet non seulement de subsister, mais également d'écrire des articles pour différentes publications, articles qui lui ouvriront les colonnes du Figaro et de l'Evènement.
Quelle que fut son activité, Vallès ne se trouva jamais suffisamment libre, faisant toujours face à de nombreux problèmes. Il parvint toutefois à créer son propre journal, La Rue, 1867. Même si ce titre ne sortira que pour vingt numéros, il réussira à s'assurer le concours de Zola, des frères Goncourt, de Claudel, d'Alexis Bouvier ou encore de Gustave Courbet. Dans « L'insurgé » (1886), troisième volume de « Jacques Vingtras », il raconte les dîners qu'il eut avec un groupe d'auteurs, d'artistes et d'agitateurs dans un restaurant de la rive gauche, dont Gambetta et Alphonse Daudet.
Après l'échec de La rue, Vallès entre entièrement dans l'opposition à l'Empire. Il participe aux élections de 1869 comme socialiste révolutionnaire et collabore avec Rochefort dans le journal La Marseillaise. Cette même année, il échappe de peu à la prison et à la déportation après sa participation à une manifestation anti-Bonapartiste qui suivit l'assassinat de Victor Noir. Il s'opposa encore plus vigoureusement à la politique gouvernementale lors de la guerre franco-prussienne, le désastre de Sedan et la formation du Gouvernement de la Défense Nationale. Il sera emprisonné à Mazas pendant six mois avant d'être libéré par le gouvernement de la Commune de Paris. Il fonde alors un journal anti-versaillais, le Cri du Peuple. Il devient ensuite élu, représentant le quinzième arrondissement au gouvernement de la Commune. C'est lui qui présidera la dernière assemblée de la Commune, le 21 mars, avant la défaite du gouvernement de Paris par Thiers et le gouvernement de Versailles. Au cours de la Semaine Sanglante qui suivit, il échappa à l'exécution et est exilé.
Après un séjour à Lausanne et à Bruxelles, il part à Londres, où il restera jusqu'à l'amnistie de 1880. Il écrira depuis Londres dans de nombreux journaux et publications radicaux ou socialistes, comme Le radical, Le Voltaire ou La révolution française. Il y écrit également le premier volume de « Jacques Vingtras ».
A son retour en France, il contribue à Gil Blas et au Citoyen et relance le Cri du Peuple. Les années de difficulté financière, de lutte et de durs labeurs l'épuisent toutefois, et il tombe gravement malade en 1884. Il décède en février 1885, et sera enterré escorté de soixante mille sympathisants
En mars 1850, il part pour Paris pour des suivre des études de droit après des études secondaires brillantes (excepté les mathématiques et la philosophie) à Nantes. Il y retrouvera certains de ses camarades, qui figureront plus tard dans « Le bachelier » (1881), deuxième volume de « Jacques Vingtras ». Il devint très vite le plus intransigeant de toute la bande d'anti-monarchistes et anti-capitalistes qu'il fréquentait. Ceux-ci vouaient un respect aux grandes figures classiques et de la Révolution, tandis que Vallès ne supportait plus les clichés et les poncifs sur Homère et Virgile, sur Robespierre et Danton. Ce caractère l'amène à participer au coup d'Etat du 2 décembre 1852.
Apprenant que son fils était dans les rangs des opposants de Napoléon III, Vallès père le rappelle à Nantes, et, après une confrontation qui est narrée dans « Le bachelier », obtient d'une commission médicale son envoi en asile psychiatrique. Il y restera six semaines. Il revient ensuite à Paris avec le manuscrit de « L'argent » (publié en 1857), son premier roman qui passera totalement inaperçu.
En 1861, après avoir travaillé comme journaliste dans l'éphémère La chronique parisienne, il obtient un emploi à la mairie de Vaugirard. Ce travail lui permet non seulement de subsister, mais également d'écrire des articles pour différentes publications, articles qui lui ouvriront les colonnes du Figaro et de l'Evènement.
Quelle que fut son activité, Vallès ne se trouva jamais suffisamment libre, faisant toujours face à de nombreux problèmes. Il parvint toutefois à créer son propre journal, La Rue, 1867. Même si ce titre ne sortira que pour vingt numéros, il réussira à s'assurer le concours de Zola, des frères Goncourt, de Claudel, d'Alexis Bouvier ou encore de Gustave Courbet. Dans « L'insurgé » (1886), troisième volume de « Jacques Vingtras », il raconte les dîners qu'il eut avec un groupe d'auteurs, d'artistes et d'agitateurs dans un restaurant de la rive gauche, dont Gambetta et Alphonse Daudet.
Après l'échec de La rue, Vallès entre entièrement dans l'opposition à l'Empire. Il participe aux élections de 1869 comme socialiste révolutionnaire et collabore avec Rochefort dans le journal La Marseillaise. Cette même année, il échappe de peu à la prison et à la déportation après sa participation à une manifestation anti-Bonapartiste qui suivit l'assassinat de Victor Noir. Il s'opposa encore plus vigoureusement à la politique gouvernementale lors de la guerre franco-prussienne, le désastre de Sedan et la formation du Gouvernement de la Défense Nationale. Il sera emprisonné à Mazas pendant six mois avant d'être libéré par le gouvernement de la Commune de Paris. Il fonde alors un journal anti-versaillais, le Cri du Peuple. Il devient ensuite élu, représentant le quinzième arrondissement au gouvernement de la Commune. C'est lui qui présidera la dernière assemblée de la Commune, le 21 mars, avant la défaite du gouvernement de Paris par Thiers et le gouvernement de Versailles. Au cours de la Semaine Sanglante qui suivit, il échappa à l'exécution et est exilé.
Après un séjour à Lausanne et à Bruxelles, il part à Londres, où il restera jusqu'à l'amnistie de 1880. Il écrira depuis Londres dans de nombreux journaux et publications radicaux ou socialistes, comme Le radical, Le Voltaire ou La révolution française. Il y écrit également le premier volume de « Jacques Vingtras ».
A son retour en France, il contribue à Gil Blas et au Citoyen et relance le Cri du Peuple. Les années de difficulté financière, de lutte et de durs labeurs l'épuisent toutefois, et il tombe gravement malade en 1884. Il décède en février 1885, et sera enterré escorté de soixante mille sympathisants
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