Les figures de grammaire - Français

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mardi 14 janvier 2020

Les figures de grammaire



Rappel.

D'après la règle générale de construction, toute phrase doit commencer par le sujet suivi de son verbe après lequel vient l'attribut ou tous les compléments classés surtout selon leur étendue.
Quelques exemples :

Vous êtes le voyageur que j'attendais : entrez donc !
Août et juillet sont les mois les plus chauds de l'année.
Cette jeune fille travaille de façon régulière tout au long de l'année.


Si l'on appliquait cette règle à toutes les phrases, le texte deviendrait vite ennuyeux, insipide, et même insupportable. C'est pour cela que l'on a créé des "figures", les unes de grammaire, les autres de style.

Les figures de grammaire.

Portent le nom de "figures de grammaire", les dérogations à la règle générale de construction. Les principales sont : l'inversion, le pléonasme, l'ellipse, la syllepse, l'anocholute, l'asyndèle.

1. L'inversion.

Par les trous de la haie entrent, sortent des poules. (A. Hardy)
Cette campagne où abondaient les friches, m'ennuyait. (E. Herriot)
L'inversion du sujet est l'une des figures les plus employées, tant par les poètes que par les prosateurs. Elle est employée par effet de style ou par euphonie.
a) Fière est cette forêt dans sa beauté tranquille.
b) Grande fut ma surprise de retrouver le nid vide.
a) L'inversion de l'attribut est assez fréquente en poésie.
b) Elle est beaucoup plus rare en prose.
Elle est faite pour mettre l'attribut en relief.
a) L'histoire que tu as racontée est fort intéressante.
b) Le professeur a pensé à tout; je te l'ai dit plusieurs fois.
c) Quel film allons-nous voir ce soir ?
d) C'est à toi que je pense ce soir.
Le C.O.D. se place, en général, derrière le verbe, mais il se place avant
a) s'il est un pronom relatif;
b) s'il est un pronom personnel atone;
c) dans les propositions exclamatives ou interrogatives;
d) s'il est encadré par la locution "c'est...que".
En vain, il a des mers fouillé la profondeur. (A. de Musset)L'inversion du complément du nom ne se fait qu'en poésie.
Par-dessus le parapet, sans viser, les hommes tirent.
Les hommes tirent sans viser, par-dessus le parapet.
Sans viser, les hommes tirent par-dessus le parapet.
L'inversion du complément circonstanciel : le C.C. est le seul terme dont la place est vraiment libre. Ce sont les nécessités du récit et le goût de l'auteur qui déterminent sa place dans la phrase.
Mais si ce même enfant, à tes ordres docile,
Doit être à tes desseins un instrument utile...
(Racine)
L'inversion du complément de l'adjectif ne se fait qu'en poésie.

2. Le pléonasme.

Pour moi, j'aime les narrations. (Mme de Sévigné)
Il suffisait de dire : J'aime les narrations.
Le pléonasme est une figure par laquelle on ajoute des mots superflus, inutiles au sens et à la construction, mais utiles pour augmenter la force de l'expression.
Monter en haut - Descendre en bas - Prévenir d'avance - Puis ensuite il s'en alla - Nous préférons plutôt rester.Nous devons éviter les pléonasmes dits "vicieux", nés de la négligence et si fréquents dans la langue parlée.

3. L'ellipse.

a) Dix heures du matin ! Pas un souffle d'air. (A. France) = Il était dix heures du matin. Il n'y avait pas un souffle d'air.
b) Il leva les bras, gonfla les joues, s'excusa encore. (R. Benjamin)
c) Tel père, tel fils.
L'éllipse consiste à supprimer des mots inutiles, ce qui donne du relief au style et de l'énergie à l'expression de la pensée.
a) On fait souvent l'éllipse du verbe quand ce verbe est incolore.
b) L'ellipse du sujet se fait lorsque le sujet est commun à plusieurs verbes et qu'on désire donner plus de vivacité au récit.
c) L'ellipse est très courante dans les télégrammes, les proverbes, les enseignes.

4. La syllepse.

On est venus souper chez nos parents.La syllepse consiste à faire l'accord avec le sens et non la grammaire.

5. L'anacholute.

S'étant cabrés à cause du feu et du bruit, il fut impossible de les retenir. (La Fontaine)
On s'attendait à : les chevaux furent impossible à retenir.
Dans le courrier, il n'est pas rare de lire : "Espérant une réponse favorable, veuillez agréer...." alors qu'il faudrait écrire : "Espérant une réponse favorable, je vous prie....".
L'anacholute consiste en un changement brusque dans la construction d'une phrase qui s'achève autrement que ne le faisant prévoir le début.
C'est un procédé assez dangereux; admise d'une grand écrivain, mais incorrecte ou en tout cas, une hardiesse non souhaitée, chez un anonyme.

6. L'asyndète.

Je cours, je vole, en deux bonds je suis hors du temple !L'asyndèle est une figure par laquelle on supprime des mots de liaison, ce qui donne de la rapidité et de la vigueur à l'expression et permet l'emploi si riche d'effets de propositions juxtaposées.

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