L’ASSOMMOIR : Fiche de lecture - Français

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dimanche 24 novembre 2019

L’ASSOMMOIR : Fiche de lecture






L’ASSOMMOIR  -  EMILE ZOLA  -  1877

  

Résumé

          Abandonné par son amant Lantier avec ses deux enfants, Claude et Etienne, Gervaise Macquart épouse Coupeau, ouvrier zingueur et mène une vie prospère grâce à sa blanchisserie. Après être tombé accidentellement d’un toit, Coupeau se met à boire. Ayant retrouvé Lantier au cours d’une fête, Gervaise croit pouvoir se consoler en le prenant comme amant. Négligeant bientôt ses affaires, elle glisse progressivement dans l’alcoolisme et meurt peu après Coupeau dans la déchéance et la misère.

Personnages

·       Gervaise :
C’est un personnage continuellement éprouvé par la vie. Elle est une victime du destin et de la société. De la belle blanchisseuse blonde et travailleuse, elle devient une épave. Son existence est une chute « dans le lent avachissement de la vie » (chapitre 5). Mais elle n’est pas responsable de ce qui lui arrive. Zola fait intervenir d’autres facteurs comme la malchance.

·       Lantier
C’est un double personnage. Au début du roman, il vit avec Gervaise, la maltraite et l’exploite, puis la quitte. Puis il revient s’installer avec elle : il est devenu galant, bon diplomate
Personnage exécrable. Il est prêt à tout pour arriver à ses fins. C’est le type du jouisseur, paresseux et dénué de scrupules.

·       Coupeau
2èmemari de Gervaise. Au début du roman, il est l’exemple même du parfait ouvrier. Suite à un accident, la paresse et l’alcoolisme deviennt ses caractéristiques essentielles. Il a recours à l’alcool pour fuir la sordide réalité.
Evolution négative de ses relations avec Gervaise : quittant l’aspect du mari idéal qui aime sa femme, économise chaque sou, s’occupe des enfants, il devient un mari brutal, qui frappe sa femme, s’absente de plus en plus du domicile familial et dilapide les économies.
C’est presque en médecin que Zola observa sa déchéance. La description de son délire alcoolique est une des pages célèbres du roman.

·       Anna, dit Nana
Elle se sent « dans le vice comme dans un poisson dans l’eau ».  Deviendra l’héroïne du roman éponyme, comme Etienne celui de Germinal et Claude celui de L’œuvre.
Thèmes

·       L’alcoolisme :
Zlao montre les effets de ce fléau social à travers l’évolution de Coupeau, progressivement gagné par la paresse, la déchéance physique, la violence, la folie.

·       Les milieux ouvriers
Un des 4 mondes sociaux que Zola expose dans les Rougon-Macquart :le peuple ; les commerçants ; la bourgeoisie et le grand monde ; « un monde à part » où se côtoient prostitués, prêtres, meurtriers et artistes.
Dans ce roman , l’honnête Goujet, le paresseux Coupeau, l’avare et fier Lorilleux, le bruyant Mes-Bottes en illustrent chacun un aspect.

·       Le récit d’une déchéance
Celle d’une femme. Quelles sont les causes qui poussent Gervaise à la ruine ? quel est le rôle de la malchance, du tempérament de l’héroïne, du milieu où elle évolue ;
Le tempérament est l’ensemble des traits physiologiques qui déterminent la nature d’un être. Intérêt de Zola plus pour le tempérament que pour le caractère des personnages. Ceux-ci peuvent avoir un tempérament nerveux (qui les rend anxieux), un tempérament sanguin (qui les rend coléreux), un tempérament lymphatique (qui les rend faibles et mous).

·       Le roman du Paris populaire
Zola montre tous les aspects : les faubourgs, les grands immeubles où l’on vit dans la misère et la promiscuité, les cafés où les hommes se saoulent, les lavoirs où les femmes travaillent.

·       La langue du peuple
Roman écrit dans une langue orale, imagée, cocasse, savoureuse dont le verdeur et la crudité nous font entrer dans la psychologie des personnages.
De plus, étrange phénomène de contamination entre le parler populaire propre au discours direct et indirect libre et la langue de la narration. Par exemple, la mise en bière de Gervaise n’est pas contenue dans un passage au style indirect libre mais elle est pourtant écrite dans la langue familière dont usent les personnages.
Utilisé d’abord comme un pivot qui facilite le passage de la narration aux réflexions d’un personnage, le style indirect libre s’est emparé du récit. Son extraordinaire expansion donne au roman la forme d’un étonnant « roman parlé ».


 Citations extraites de la préface


« J’ai voulu peindre la déchéance fatale d’une famille ouvrière, dans le milieu empesté de nos faubourgs. Au bout de l’ivrognerie et de la fainéantise, il y a le relâchement des liens de la famille, les ordures de la promiscuité, l’oubli progressif des sentiments honnêtes, puis comme dénouement la honte et la mort. C’est de la morale en action, simplement. »

«  […] le plus chaste de mes livres. »

« Mon crime est d’avoir eu la curiosité littéraire de ramasser et de couler dans un moule très travaillé la langue du peuple ! Ah ! la forme, là est le grand crime. »

« […] ma volonté était de faire un travail purement philologique, que je crois d’un vif intérêt historique et social. »

« C’est une œuvre de vérité, le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l’odeur du peuple. » 


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