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lundi 27 janvier 2020

Biographie Mohammed Khaïr-Eddine



Biographie Mohammed Khaïr-Eddine


 biographie de khair eddine mohammed


Mohammed Khaïr-Eddine est resté l'enfant du Sud marocain : il y est né en 1941, à Tafraout, dans une famille berbère dont le père, commerçant, était installé à Casablanca. Son imaginaire et toute son œuvre sont gouvernés par le souvenir passionné des paysages et de la civilisation de son enfance, qu'il a dû quitter pour aller étudier à Casablanca.
En 1960, il est engagé par la Sécurité sociale marocaine pour enquêter auprès de la population d'Agadir, victime du terrible tremblement de terre du 29 février. Cette expérience le marque profondément. Il place dès lors son travail d'écrivain (dont les premiers essais remontent à l'adolescence) sous le signe du “séisme” : il entreprend la rédaction d'un texte, Agadir (publié en 1967), qui fait vaciller les repères littéraires, montre la fracture des identités et l'effondrement des systèmes de pouvoir.
De 1963 à 1965, il vit à Casablanca, lance avec Mostafa Nissabouri le manifeste Poésie toute, qui engage les poètes à la “guérilla linguistique”, écrit des poèmes (Nausée noire, 1964) et des nouvelles, fréquente le groupe des intellectuels qui vont fonder en 1967, autour d'Abdellatif Laâbi, la revue Souffles, expression maghrébine de la rupture et de la modernité. Puis Khaïr-Eddine choisit l'exil et vit en France de 1965 à 1979, dans des conditions souvent précaires. Il participe, malgré l'éloignement, à l'aventure de Souffles et publie de nombreux textes dans des revues éditées à Paris (Les Lettres nouvellesLes Temps modernesPrésence africaine, etc.). Il donne, à la suite d'Agadir, une série d'œuvres inclassables et violentes : Corps négatif, suivi d'Histoire d'un Bon Dieu (1968) ; Moi, l'aigre (1970) ; Le Déterreur (1973) ; Une odeur de mantèque (1976) ; Une vie, un rêve, un peuple toujours errants (1978). Parallèlement, il publie des recueils de poèmes (Soleil Arachnide, 1969 ; Ce Maroc !, 1975) animés d'un esprit de révolte absolue, disant la douleur d'un être écorché, qui ne s'apaise que lorsque s'élève le chant d'amour pour la terre “sudique” maternelle.

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